Il l’adora
Prédication de Jean-Marc Bellefleur
« Il lui dit : Je crois, Seigneur. Et il se prosterna devant lui. » Jean 9.38
Gros débat théologique dans les rues de Jérusalem. Peut-on faire une guérison si on n’est pas un envoyé de Dieu ? Mais un envoyé de Dieu peut-il enfreindre le respect du sabbat ?
C’est un aveugle de naissance que Jésus a guéri. Au début (Jn 9.1), cet aveugle ne demandait rien. Puis il a appris le nom de Jésus (v. 11). Il a ensuite reconnu ce dernier comme prophète (v. 17). Enfin (v. 38), il le reconnaît pour le Messie. Quelle évolution ! Voici une foi qui adore. Pas simplement un « merci », mais une affirmation par le geste (il se « prosterna »).
Nous avons besoin, nous aussi, de temps d’adoration. De temps où sans nous précipiter dans les « sujets de prière », nous prenons conscience de la grandeur de Dieu, de sa personne, de Jésus notre modèle, de l’Esprit notre compagnon. De temps lors desquels nous ravivons notre mémoire de notre position devant Dieu, de notre dépendance, de notre soumission, de l’amour dont nous sommes l’objet, de l’appel qui nous est adressé. « Il adora. »
Un certain nombre de pharisiens donnent dans ce récit un triste exemple : Jésus guérit un homme ? Au lieu de s’en réjouir – certains l’ont fait (v. 16) – ils se perdent dans des questions d’observance bien futiles à vrai dire. Et en oublient le principal : Jésus vient de montrer qu’il est le Messie.
Dans notre vie d’Église, posons les uns sur les autres un regard différent du leur. Voyons l’important : Christ à l’œuvre dans la vie de mon frère, de ma sœur. Dommage qu’ils n’aient pas adoré, ces pharisiens sourcilleux ! Adorons, nous.