Prédication du dimanche 5 juin (Mt 5.21-48, Jean-Marc Bellefleur).
Mais moi je vous dis…
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« Ne pensez pas que je suis venu pour supprimer la loi de Moïse ou l’enseignement des prophètes. Je ne suis pas venu pour les supprimer, mais pour leur donner tout leur sens. » Mt 5.17
Si aujourd’hui encore nous sommes à l’écoute de Jésus, c’est entre autres parce que son enseignement reste unique et qu’il est radical. C’est-à-dire que Jésus donne du fond, « tout leur sens » (Mt 5.17) aux lois que le peuple juif pratiquait.
Notre texte comporte six antithèses formulées ainsi : « Vous avez appris qu’on a dit… » et « Mais moi, je vous dis… ». Jésus, lorsqu’il dit ce qu’il veut dire, se fait bien comprendre par des propos volontairement extrêmes.
Il ne faut pas commettre de meurtre ? Mais quelles pensées n’as-tu pas qui sont du même ordre, et coupables aussi ?
Il ne faut pas commettre d’adultère ? Mais quelles convoitises n’as-tu pas secrètement, qui sont du même ordre, et coupables aussi ?
On peut divorcer pour peu qu’on fasse les « papiers » ? Mais quelle tristesse devant l’échec d’un couple !
On ne s’engage que si on a juré par telle ou telle chose ? Non, dit Jésus : que notre parole soit tout simplement honnête.
On peut se venger ? Jésus propose de briser le cycle de la violence. Il prône de vaincre le mal par le bien.
On hait les ennemis ? Au contraire et dans le même mouvement que précédemment, il faut prier pour eux.
Jésus, par ses « relectures » des lois juives, les pousse à leur sens le plus fondamental. Il nous donne ainsi une définition du chrétien, disciple de Jésus : ce n’est pas tant celui qui observe une loi que celui que la loi de Christ a transformé.