Prédication du dimanche 3 avril (Jos 1.1-10, Antoine Doriath)
Préalables à une grande mission à remplir
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« Fortifie-toi, prends courage,… » Jos 1.6a
Introduction. Jésus l’a bien dit : un projet de construction se calcule et se mûrit, une bataille se prépare. Ce principe reste valable pour nous aussi, aussi insignifiante qu’une tâche puisse paraître à nos yeux.
L’exemple de Josué
Si Dieu répète cette exhortation à trois reprises, il a certainement des raisons, lui qui connaît l’ampleur de la tâche qu’il confie à Josué, et les difficultés que Josué rencontrera.
- Le peuple qu’il faut conduire. Un peuple qui murmure souvent, inconstant, désobéit, menace, au point que Moïse en eut assez et que Dieu lui-même voulut le rayer de la carte; un peuple qui compte une faible proportion de courageux. À côté de ce qu’il sait par expérience, Josué entend : prends courage ! Facile devant Jéricho ; beaucoup moins devant Aï !
- Le pays qu’il faut conquérir. Josué l’avait exploré : un fleuve à franchir ; villes fortifiées (Jéricho en premier lieu) ; des géants. Le peuple de Dieu a toujours rencontré des ennemis, et en rencontrera toujours. Quels sont les nôtres ?
- L’homme auquel il succède. Moïse ! Pas n’importe qui ! Quand, sur la montagne, Moïse prie et fait de la théologie, Josué, en bas, se salit les mains et combat. L’assistant appelé à succéder au maître. Imiter, ce n’est pas « singer » !
- Le Dieu qu’il faut servir. La plus grande raison de trembler, de se sentir indigne, petit, incapable. Témoignage de Moïse, Jérémie, Daniel, Paul. Les événements avaient appris à Josué que Dieu est bon, patient, pardonne sans cesse, mais également puissant, saint et redoutable.
Conclusion. Josué a de nombreuses raisons de s’inquiéter. Mais Dieu prend les devants. Facile à dire ! Nous prions facilement : « Fortifie-nous ! » Dieu répond : « Fortifie-toi ! » Et il donne les raisons. Portons un regard lucide sur les tâches, parfois difficiles ; puis levons les yeux.